La légende du coq de Barcelos

Selon la tradition orale, l’origine de cette légende remonte au XVIᵉ siècle. Un jour, un crime odieux aurait été commis à Barcelos sans que le coupable puisse être identifié. Mécontente et inquiète, la population exigea justice. Le regard des habitants se tourna alors vers un pèlerin inconnu, de passage dans la ville sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Sans preuve, il fut arrêté, jugé et condamné à la pendaison.

Malgré ses protestations, le malheureux ne parvint pas à convaincre de son innocence. Dans un dernier élan de foi, il pria la Vierge Marie, Saint Paul et Saint Jacques, implorant un miracle. Avant son exécution, il demanda une ultime faveur : rencontrer une dernière fois le magistrat qui l’avait condamné. Celui-ci, intrigué, accepta.

Lors de leur entrevue, le juge se trouvait à table avec des invités. Le pèlerin aperçut un coq rôti sur le plat principal et s'exclama : « Si je suis innocent, ce coq chantera ! » Tous éclatèrent de rire devant cette proclamation absurde. Mais à l’étonnement général, le coq pourtant rôti se leva… et se mit à chanter ! Le magistrat, saisi par ce miracle, accorda immédiatement la grâce au condamné, qui fut libéré.

Depuis, le Coq de Barcelos est devenu un emblème national du Portugal, symbolisant justice, foi et espérance. Il est aujourd’hui décliné en de nombreuses versions, toutes porteuses de ce même message.

Le coq, symbole du Portugal

Reconnaissant envers la Vierge et Saint Jacques, le pèlerin retourna à Barcelos et fit ériger une sculpture en hommage au coq miraculeux. Ce monument est aujourd’hui visible au Musée archéologique de Barcelos.

La version traditionnelle du coq se distingue par ses couleurs vives : un fond noir, une crête rouge, des pattes bleues, et des ailes ornées de cœurs. Au fil du temps, des artistes portugais ont réinterprété cette figure emblématique, créant des variantes modernes et stylisées, toujours peintes à la main et largement diffusées comme souvenirs typiques du Portugal.